Oui, le sel, c’est ce serial killer qui se cache partout. Oui, l’excès de sel contribue à augmenter la tension artérielle et cause des complications cardiaques. Oui, il faut réduire sa consommation de sel.
Mais après, une vie sans sel du tout, c’est fade.
Parce qu’un achard de bilimbi ne se conserverait pas, si on ne marinait pas les bilimbis au préalable avec du sel pour les dégorger. Parce que notre fricassée de margoze serait trop amère si on n’atténuait pas l’amertume en le faisant tremper dans du sel auparavant.
Mais surtout parce que le sel a le goût de la mer. Une texture, une saveur minérale, du caractère. Il est un exhausteur de goût, comme le souligne le chef Mooroogun Coopen. Il ne sert pas juste à saler. Il a le don de relever les saveurs des autres ingrédients et de sublimer même les desserts.
Et puis si le sel n’existait pas, comment on aurait fait du poisson salé. Sans son petit trait de sel, comment on ferait pour apprécier une téquila…
Bon, ceci dit, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi non plus.
Le mot d’ordre : modération.
Promis, on veillera au grain.